Portrait de William Alexandre, auteur, posant pour une interview. Il porte un polo noir et une montre en métal, avec un fond gris uni.

William ALEXANDRE [Interview sur l’indépendance financière]

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Découvre l’interview exclusive de William ALEXANDRE, l’auteur du livre « Survivre, s’adapter et réussir dans l’entreprise d’aujourd’hui ». Entre défis professionnels, conseils concrets et récits personnels inspirants, William ALEXANDRE partage sa vision du monde du travail d’aujourd’hui et livre ses clés pour surmonter les obstacles, s’épanouir et réussir durablement. Une rencontre captivante pour toi qui cherche à booster ta carrière tout en préservant ton équilibre !

Le contexte et l’écriture du livre

Charlène MALANDAIN : Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire ce livre ? Quel message principal souhaitez-vous transmettre ?

William ALEXANDRE : J’ai écrit ce livre en pleine période du Covid, alors que j’étais confiné chez moi. Je ne pouvais pas aller travailler, seulement faire mes courses essentielles. J’ai donc passé beaucoup de temps à lire, notamment des ouvrages sur l’indépendance financière, un sujet qui me passionnait et que je travaillais activement à cette époque. Ce qui m’a frappé, c’est que tous les livres parlaient d’investissements, de placements, d’achats immobiliers ou de négociation. Mais aucun ne traitait de l’étape fondamentale : garder son emploi. Pourtant, sans travail, il n’y a pas d’épargne. Sans épargne, il n’y a pas d’investissement. C’est là que j’ai vu un manque évident, une sorte de pilier oublié.

En réfléchissant à mon propre parcours, j’ai réalisé que malgré les épreuves — le stress, des fins de mois difficiles, des plans de licenciement, le chômage — j’avais réussi à transformer ma situation. En une décennie, j’avais multiplié ma rémunération par neuf et atteint une certaine indépendance financière. J’ai voulu partager cette expérience, cette première pierre indispensable pour progresser : conserver et faire évoluer son emploi, afin d’épargner et d’investir plus efficacement.

Ce livre est aussi un outil pour aborder le bien-être au travail. J’ai moi-même vécu des périodes de stress intenses, avec des répercussions physiques comme des problèmes de peau. En appliquant des stratégies concrètes, non basées sur des astuces superficielles ou des conseils douteux que j’ai pu lire ailleurs, j’ai éliminé ces problèmes. Mon approche repose sur des actions profondes et pratiques pour passer à travers des crises, progresser dans sa carrière et préparer un avenir financièrement stable.

Le message central de ce livre est que votre premier investissement doit être vous-même. Investissez dans votre développement, sécurisez votre emploi, progresser, et surtout, ne vous endormez jamais sur vos oreillers. Mon expérience a fonctionné pour moi. Je suis convaincu qu’elle peut servir à d’autres. Voilà pourquoi j’ai pris le temps de l’écrire.

Charlène MALANDAIN : Quel conseil donneriez-vous aux salariés pour concilier les valeurs personnelles avec les exigences parfois pragmatiques de l’entreprise ?

William ALEXANDRE : J’aime bien votre question parce qu’elle met en lumière un point essentiel : la réalité pragmatique du monde de l’entreprise. Qu’elle soit privée ou publique, une entreprise a un objectif principal : faire de l’argent ou, à minima, éviter d’en perdre. Elle n’est pas là pour contribuer directement à votre bien-être, mais pour produire, vendre et fonctionner efficacement. Pour cela, elle a besoin de collaborateurs fiables et performants.

Cependant, la réalité est souvent plus complexe, surtout dans les grandes entreprises. Là, des bureaucraties se mettent en place. Des managers intermédiaires ont aussi leurs propres attentes. Certes, ces derniers veulent des résultats. Mais, ils cherchent également à préserver leur confort personnel : pas de stress, pas de vagues, pas de contestation. Ils souhaitent des collaborateurs qui anticipent les problèmes et ne les mettent pas en danger, notamment en évitant de paraître meilleurs qu’eux.

Plus l’entreprise est grande, plus cet aspect de « confort personnel » des strates intermédiaires peut prendre le pas sur le reste. Dans les périodes prospères, tout semble facile. Mais dès que la situation devient tendue — réduction d’effectifs, coupes budgétaires — l’entreprise devient un environnement de survie, où chacun cherche à protéger sa position.

C’est pourquoi je pense qu’il est essentiel d’être pragmatique et aligné avec la réalité de l’entreprise. Votre rôle est d’apporter la valeur pour laquelle vous avez été recruté. Si vous faites bien votre travail, si vous performez et créez de la valeur, l’entreprise aura tout intérêt à vous garder, même en temps de crise. C’est en produisant des résultats concrets que vous obtenez la reconnaissance, mais aussi les moyens d’améliorer votre rémunération et progresser.

Finalement, votre bien-être et votre sécurité dans l’entreprise dépendent avant tout de vos réalisations. Ces résultats sont ce qui vous permet de conserver votre emploi, d’épargner davantage, et ainsi de travailler efficacement vers votre indépendance financière.

Le monde de l’entreprise actuel

Charlène MALANDAIN : Vous mentionnez que « vous n’êtes pas indispensable ». Comment cette idée peut-elle aider les salariés à mieux évoluer dans leur carrière ?

William ALEXANDRE : Personne n’est indispensable. Une entreprise existait avant vous. Elle fonctionne avec vous. Elle continuera de fonctionner après votre départ, sauf en cas de faillite. Tout le monde peut être remplacé : du directeur général à la personne qui nettoie les toilettes. Cela peut causer des désagréments temporaires. Mais l’entreprise continue de tourner. Cependant, si vous voulez garder votre job et progresser, il faut que vous deveniez indispensable, même dans un contexte où personne ne l’est vraiment.

Pour cela, la première étape est d’être excellent dans votre domaine. Prenons l’exemple d’un comptable. Si vous êtes compétent, on aura besoin de vous pour tenir la comptabilité. Mais cela ne suffit pas. Vous devez aussi vous rendre utile à d’autres niveaux. Par exemple, si vous avez des connaissances en fiscalité, vous pourrez aider le département des taxes ou votre direction sur ces sujets. Si vous maîtrisez des aspects liés à la gestion de la paie, vous pourrez soutenir les ressources humaines. Si vous êtes à l’aise avec des outils comme Excel, vous pourrez même dépanner des collègues ou l’assistante de direction sur des problèmes techniques.

En multipliant vos contributions pour différents services, vous devenez un atout précieux pour plusieurs personnes. Si vous venez à partir, ce ne serait pas qu’une seule personne qui serait affectée, mais plusieurs. Vous créez ainsi des points d’ancrage dans l’entreprise qui renforcent votre position. Dans un contexte de réduction d’effectifs, vous serez moins facilement considéré comme remplaçable.

Si vous deviez tout de même quitter votre poste, ces compétences transversales vous donneraient un avantage sur le marché du travail. Un employeur potentiel verrait en vous une personne capable de contribuer à plusieurs niveaux, ce qui vous rendrait encore plus attrayant. Bref, pour réussir, il faut se rendre utile au-delà de son poste, à différents niveaux de l’entreprise.

Charlène MALANDAIN : Dans un environnement compétitif, comment les employés peuvent-ils cultiver leurs valeurs humaines sans perdre de vue leurs objectifs professionnels ?

William ALEXANDRE : La philosophie est essentielle dans le développement personnel. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ces deux domaines ne sont pas opposés. La philosophie ne se limite pas à des concepts abstraits : elle peut être concrète et directement applicable à nos objectifs de vie. Tout commence par comprendre ses propres valeurs. Ces éléments fondamentaux qui nous aident à nous sentir bien et à définir qui nous voulons être.

Ensuite, il est important de relier objectifs professionnels et projet de vie. Trop de gens se focalisent uniquement sur leur carrière, oubliant que celle-ci doit être un moyen d’atteindre un objectif de vie plus large qu’il s’agisse de liberté financière, de soutien à la famille, ou simplement de vivre intensément. Pour moi, par exemple, l’indépendance financière a été une priorité. Elle me permet de ne plus dépendre d’un patron ou de subir des situations professionnelles difficiles. Cet objectif m’a guidé dans mes choix de carrière : développer des compétences, chercher des opportunités compatibles avec mes valeurs et évoluer pour progresser.

Trouver un environnement professionnel aligné avec ses valeurs est également essentiel. Travailler dans un endroit où les gens partagent vos principes rend la collaboration plus fluide et enrichissante. Mais cela demande du temps et des tâtonnements. Il faut accepter des essais, des erreurs et des ajustements pour trouver sa place. Une carrière réussie, compatible avec un projet de vie clair, est possible sans sacrifier ses valeurs.

Le travail en équipe et la coopération sont souvent bien plus efficaces que la compétition individuelle. Un environnement compétitif peut exister. Mais c’est dans la collaboration qu’on crée le plus de valeur. Personnellement, mes réussites n’auraient pas été possibles sans l’appui d’autres personnes. La clé, c’est de contribuer activement : résoudre des problèmes, créer de la valeur et soutenir ses collègues. Ainsi, la confiance s’installe. Les réussites collectives deviennent une source de satisfaction personnelle et professionnelle.

Charlène MALANDAIN : « Encaisser » est un thème central. Comment conseillez-vous aux employés de développer leur résilience sans s’épuiser ?

William ALEXANDRE : Pour être résilient et progresser, il faut commencer par arrêter de s’épuiser inutilement. Beaucoup de salariés perdent un temps précieux dans des tâches inutiles ou mal optimisées, comme des heures supplémentaires non payées, des réunions sans buts, ou des pauses interminables pour discuter de sujets insignifiants. Ce temps pourrait être mieux utilisé pour se reposer, profiter de la vie ou développer des compétences utiles.

Gagner du temps, c’est gagner en qualité de vie. Rentrer plus tôt, éviter des contraintes sociales inutiles ou optimiser ses activités quotidiennes (comme faire ses courses à des heures creuses) permet de libérer du temps pour soi. Ce temps peut servir à se détendre, réfléchir ou s’investir dans des activités qui enrichissent réellement, comme apprendre de nouvelles choses.

Se former dans des domaines variés est une clé pour renforcer sa résilience et multiplier ses opportunités. Apprendre un peu de finance, de droit, de communication ou encore des techniques comme la création de vidéos peut ouvrir des perspectives inattendues. Ces compétences transversales permettent de mieux effectuer son travail actuel, mais aussi de vendre ses idées à son patron ou de se positionner pour des postes mieux rémunérés.

Créer un cercle vertueux est essentiel : investir du temps pour se reposer et apprendre permet de devenir plus efficace et performant. Cela mène à de meilleures opportunités professionnelles, une rémunération plus élevée, et donc une indépendance financière accrue. Cette progression nourrit la confiance et l’épanouissement personnel.

Pour réussir, il est essentiel de connecter ses compétences et ses connaissances. Comprendre comment des éléments apparemment distincts — technique, marketing, communication — peuvent s’imbriquer ouvre des voies innovantes pour résoudre des problèmes et créer de la valeur. C’est en prenant des actions concrètes, en se formant et en connectant ces savoirs que l’on peut réellement booster sa carrière tout en construisant une vie équilibrée et résiliente.

Charlène MALANDAIN : Vous parlez de l’importance d’être opportuniste et audacieux. Comment peut-on équilibrer cette audace avec une éthique de travail solide ?

William ALEXANDRE : Le concept « opportuniste » n’a rien de négatif ou péjoratif à la base. Trouver un billet de 100 euros par terre est une opportunité : soit vous la saisissez, soit quelqu’un d’autre le fera. Dans le monde du travail, les opportunités se présentent souvent sous forme de problèmes. Quand quelque chose ne fonctionne pas, c’est une occasion de créer de la valeur en trouvant une solution.

Par exemple, si un produit ou un service est insatisfaisant, il peut être amélioré pour mieux répondre aux attentes des clients. Si votre patron est stressé par des erreurs fréquentes dans les chiffres, mettre en place un système ou des routines pour les vérifier peut résoudre ce problème. De même, dans un entrepôt où des vols sont constatés, si vous avez des connaissances en techniques antifraude, vous pouvez proposer des solutions adaptées. Chaque problème est une opportunité de montrer votre valeur et d’aider votre entreprise, vos collègues ou votre patron.

Pour maximiser ces opportunités, il est crucial de développer des compétences variées et d’apprendre à résoudre des problèmes complexes qui touchent à plusieurs domaines. Cela ne nécessite pas de jouer des coups bas ou de nuire à vos collègues. Au contraire, travailler en équipe et collaborer pour apporter des solutions renforce encore plus votre impact.

Saisir une opportunité, c’est aussi passer à l’action. Il ne s’agit pas de se demander si c’est possible ou non, mais plutôt de réfléchir à comment le faire. Quels sont les moyens, les étapes nécessaires ? Parfois, seul, cela peut être difficile. Mais en travaillant avec d’autres, tout devient plus accessible. L’important est d’avoir le courage et la détermination de transformer un problème en solution concrète. C’est ainsi que les opportunités deviennent des tremplins, à la fois pour l’entreprise et pour vous.

Charlène MALANDAIN : Vous évoquez l’immobilisme comme le pire risque. Comment un employé peut-il rester proactif dans sa carrière pour l’éviter ?

William ALEXANDRE : Le risque majeur dans le monde professionnel est de se reposer sur une illusion de sécurité. Tant que tout va bien — croissance économique, emploi stable, entreprises prospères — on peut avoir l’impression d’être à l’abri. Mais en réalité, la situation peut basculer rapidement. De grandes entreprises ont disparu en un instant, laissant leurs employés sans emploi du jour au lendemain. Ce que vous percevez comme une routine tranquille peut cacher une réalité instable, où les dirigeants s’inquiètent de chiffres et de survie à court terme.

La compétition s’intensifie également au niveau local et à l’international. Dans de nombreux secteurs, des professionnels étrangers, souvent tout aussi compétents, mais moins coûteux, réalisent des tâches autrefois réservées à des employés locaux. Par exemple, dans l’ingénierie, des projets sont de plus en plus souvent conçus à l’étranger. Si vous n’évoluez pas et restez dans votre zone de confort, vous risquez d’être remplacé par quelqu’un qui fera presque aussi bien pour un coût inférieur.

Pour rester compétitif, il est essentiel de développer ses compétences. Cela peut passer par l’apprentissage de nouvelles techniques, l’amélioration de l’efficacité ou l’acquisition de compétences complémentaires comme la gestion de projet, la finance ou le management. En élargissant votre champ d’expertise, vous pouvez superviser des projets, gérer une filiale, ou même envisager une expatriation pour évoluer sur un marché mondial.

Les choses changent vite. S’adapter est la clé. Si vous restez figé dans vos habitudes, vous risquez d’être dépassé par de jeunes talents affamés ou par des professionnels étrangers tout aussi qualifiés. L’évolution constante est indispensable pour préserver sa place et saisir de nouvelles opportunités dans un environnement de plus en plus compétitif.

Les conseils pour une meilleure indépendance financière

Charlène MALANDAIN : Quel est le meilleur conseil que vous donneriez pour évaluer un risque professionnel de manière intelligente et calculée ?

William ALEXANDRE : Prendre des risques est essentiel pour saisir les opportunités. Mais cela doit être fait intelligemment. Chaque initiative comporte des risques, y compris celui de froisser ou d’exposer quelqu’un dans l’entreprise, parfois sans même s’en rendre compte. Pour minimiser ces dangers et augmenter vos chances de réussite, il est important de suivre une approche structurée.

Si une opportunité semble intéressante, écoutez votre intuition. C’est souvent le premier indicateur qu’il y a quelque chose à explorer. Identifiez les ressources nécessaires, le temps et les efforts à investir pour concrétiser votre idée. Assurez-vous que c’est réalisable avec les moyens disponibles. Évaluez ce que votre projet peut rapporter à l’entreprise, que ce soit en économies de coûts, en efficacité ou en résolution de problèmes. Faites des calculs concrets pour démontrer l’impact potentiel.

Identifiez les personnes qui pourraient se sentir menacées ou lésées par votre initiative. Cherchez à obtenir leur soutien ou minimiser leur opposition. Impliquez d’autres collègues en soulignant que leur contribution est essentielle. Valorisez leurs compétences et faites en sorte qu’ils se sentent parties prenantes du succès. Lorsque le projet réussit, assurez-vous que l’équipe dans son ensemble soit reconnue pour le travail accompli. Cela renforce votre réseau interne et transforme de potentiels détracteurs en alliés.

En procédant ainsi, vous créez un environnement où votre audace apporte de la valeur tout en renforçant vos relations au sein de l’entreprise. Vous développez un réseau de soutiens qui vous aideront à l’avenir. Votre capacité à travailler en équipe dans un cadre compétitif devient un atour majeur pour votre progression.

Charlène MALANDAIN : Dans votre livre, vous dites que la communication est essentielle. Quels sont les trois conseils de communication les plus importants pour se faire connaître dans l’entreprise ?

William ALEXANDRE : La communication est essentielle. Mais elle doit être basée sur trois piliers fondamentaux pour être efficace et bénéfique : intégrité, professionnalisme et visibilité des résultats.

Votre bouche-à-oreille personnel repose sur la confiance. Soyez une personne fiable, intègre et digne de confiance. Gardez les secrets. Ne volez pas les idées de vos collègues. Soyez transparent dans vos interactions. Aidez les autres, même si cela demande un effort ou du temps, parce que des investissements reviennent souvent sous forme de soutien mutuel lorsque vous en avez besoin.

Vous devez être compétent et reconnu pour vos connaissances et votre sérieux. Les gens doivent savoir qu’ils peuvent se tourner vers vous pour des conseils fiables ou une expertise approfondie. Cela renforce votre crédibilité et votre valeur perçue dans votre domaine.

Une bonne réputation et un travail bien fait ne suffisent pas si personne n’en est informé. Communiquez vos réalisations de manière stratégique. Par exemple, faites savoir à votre hiérarchie les projets que vous avez menés à bien, en détaillant leurs impacts (coûts, économies, bénéfices). Incluez également les noms des collègues qui ont contribué, en mettant leurs supérieurs en copie, pour renforcer à la fois votre visibilité et celle de votre équipe.

La communication efficace ne consiste pas à participer à des réunions inutiles ou à se contenter de bavardages. Elle repose sur la valorisation de vos actions concrètes et de vos résultats, tout en respectant et en renforçant vos relations professionnelles. Cette approche favorise votre avancement, mais aussi une reconnaissance durable dans votre environnement.

Charlène MALANDAIN : Parmi les dangers que vous mentionnez dans votre livre, lequel est souvent sous-estimé par les professionnels et comment gérer efficacement ?

William ALEXANDRE : Le monde professionnel est une jungle où les dangers sont omniprésents. Le principal risque vient des interactions humaines. Les opportunistes, les intrigants et les personnes prêtes à tout pour se protéger ou avancer, y compris en s’appropriant vos idées ou en vous nuisant, constituent des menaces majeures.

Les dangers viennent souvent des autres : un patron stressé prêt à sacrifier ses collaborateurs pour garder son poste, des collègues opportunistes qui volent vos idées, ou même des subordonnés qui convoitent votre place. Il faut être vigilant, identifier ces risques et anticiper les manœuvres potentielles.

Votre meilleure protection est votre réputation. Si vous êtes reconnu comme intègre, compétent et capable de résoudre des problèmes, cela renforce votre position et dissuade les attaques. Implication, transparence et reconnaissance des contributions des autres sont essentielles pour bâtir un réseau de soutien solide.

La fatigue affaiblit votre capacité à réussir. Être en mauvaise santé ou mentalement épuisé vous rend vulnérable aux erreurs, à des absences prolongées et à la perte de contrôle de vos projets, laissant la voie libre aux opportunistes.

Rester naïf face aux dangers du travail peut coûter cher. Apprenez à vous protéger en anticipant les problèmes, en mettant en valeur vos résultats, et en défendant votre position fermement, mais de manière constructive.

Réussir dans cet environnement compétitif demande un équilibre entre vigilance, intégrité, compétences solides, ainsi qu’une bonne santé physique et mentale. C’est un ensemble cohérent qui permet de limiter les risques tout en maximisant vos opportunités.

Charlène MALANDAIN : Selon vous, quels sont les premiers pas concrets pour un salarié qui souhaite s’orienter vers une forme d’indépendance professionnelle ?

William ALEXANDRE : L’indépendance financière et professionnelle repose sur plusieurs piliers essentiels et demande un effort constant et stratégique.

La stabilité professionnelle est la base. Sans revenu régulier, l’épargne accumulée peut vite disparaître. Développez vos compétences, maintenez une bonne santé, investissez-en vous-même pour rester un atout dans votre poste.

Ne vous fiez pas uniquement à votre conseiller bancaire. Formez-vous auprès de sources fiables, comme des ouvrages de référence, comme Benjamin GRAHAM pour l’investissement. Apprenez à gérer votre argent de manière autonome, en choisissant des placements adaptés et rentables.

Étudiez la communication, la vente, la finance et d’autres domaines qui vous permettront de mieux gérer votre carrière et vos projets. Ces compétences vous aideront aussi à éviter de vous faire manipuler ou tromper dans vos interactions professionnelles.

Transformez vos hobbies ou passions en sources de revenus complémentaires. Par exemple, écrivez un livre, créez des vidéos ou partagez vos connaissances. Cela renforce votre polyvalence et peut ouvrir des opportunités entrepreneuriales.

L’avenir du travail tend vers une flexibilité accrue, avec plus de freelances et d’intérimaires. Pour prospérer, vous devez être polyvalent, capable de résoudre des problèmes et de vous vendre efficacement. Cela vous permettra d’obtenir des contrats stables et mieux rémunérés, même dans un contexte instable.

Tout en évoluant et en grandissant, restez fidèle à vos principes et à votre éthique. Cela garantit une progression professionnelle et personnelle harmonieuse.

L’indépendance financière ne se construit pas du jour au lendemain. Certains y arrivent rapidement, mais pour la plupart, cela demande des années d’efforts. En apprenant, en économisant et en investissant de manière cohérente, le succès devient accessible.

Charlène MALANDAIN : Enfin, si vous deviez produire un seul conseil aux jeunes professionnels qui débute aujourd’hui, lequel serait-ce ?

William ALEXANDRE : Se bouger le cul. Désolé, je suis cru. Nous vivons une époque de transformations profondes, marquée par des bouleversements économiques, sociétaux et technologiques.

La société traverse des mutations majeures — économiques, géopolitiques et technologiques. Les dettes massives, les tensions mondiales et les innovations rapides annoncent une période durable de défis et d’instabilité.

Dans ce contexte, il est essentiel de compter sur soi-même plutôt que sur des institutions fragiles. Développer un état d’esprit entrepreneurial et apprendre à créer de la valeur sont des compétences importantes pour réussir.

La technologie, notamment l’intelligence artificielle, est un outil puissant. Mais elle ne remplace pas l’humain. Ce sont les compétences, l’expérience et la capacité à utiliser ces outils de manière intelligente qui feront la différence.

Les jeunes arrivent sur un marché en pleine tempête, où il est vital d’être polyvalent, et capable de se vendre. Les employeurs deviendront de plus en plus des clients. La capacité à résoudre des problèmes et à créer de la valeur sera primordiale.

Avec des retraites incertaines, viser l’indépendance financière devient une nécessité. Cela passe par l’éducation, la gestion du temps, l’apprentissage constant et des investissements judicieux.

Les changements technologiques, comme de nouveaux langages de programmation, obligent à une formation continue. Protéger sa santé, éduquer ses enfants et subvenir aux besoins de sa famille nécessitent des efforts accrus et une préparation constante.

Les générations actuelles doivent adopter un état d’esprit de résilience et de proactivité pour surmonter les défis. Ce ne sera pas facile. Mais ceux qui auront le courage et la discipline de s’adapter tireront profit de ces bouleversements.

[L’essai « Survivre, s’adapter et réussir dans l’entreprise d’aujourd’hui », de William ALEXANDRE est disponible sur Amazon, sur la Fnac et dans toutes les librairies indépendantes près de chez vous.]

Charlène Malandain pour vous servir. Je suis rédactrice web culturel et blogueuse littéraire freelance. Au programme sur le blog ? Des chroniques littéraires, des articles sur ma vie de lectrice/blogueuse/bibliothécaire, des interviews d'auteurs et d'illustrateurs, etc. Vous souhaitez collaborer avec moi ? N'hésitez pas à me contacter à cette adresse mail : charlenemalandain@outlook.fr ! A bientôt pour de belles aventures !
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